enquête publique et interpellations des élu.es

Communiqué de presse : Rockwool Russie

Vendredi 05 janvier devant les bureaux de Rockwool à Paris, le message a résonné sur les murs des immeubles, sera-t-il entendu ?

photo : Reporterre, Emmanuel Clevenot

Les manifestants ont scandé « ammoniac toxique, oxyde d’azote toxique, oxyde de soufre toxique, particules fines toxiques… Rockwool toxique » ou encore « vigilance droits humains, vigilance pollution, vigilance armement, vigilance greenwashing, etc ».

Voici l’excellent reportage de Reporterre :

https://reporterre.net/Rockwool-Comment-l-Etat-peut-il-soutenir-des-multinationales-financant-Poutine

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Images et vidéos sur la page Facebook de Stop Rock Wool avec en particulier l’intervention de Sandrine Rousseau, députée EELV :

https://fb.watch/pplxhqXhtR/

Communiqué de presse de Stop Rock Wool

Rockwool : projet industriel le plus polluant de France & sponsor de guerre !

La société danoise Rockwool A/S n’est pas seulement, via sa filiale Rockwool France, à l’initiative du projet industriel le plus polluant de France sur les communes de Courmelles et Ploisy : deuxième émetteur français de phénols, 3e de formaldéhydes, 5e pour l’ammoniac, … sans compter les COV, particules fines, perturbateurs endocriniens et autres « joyeusetés ».

Projet industriel contre lequel 135 médecins soissonnais (à date), 33 pharmaciens, 23 sages femmes, 85 infirmiers, 75 agriculteurs, 352 enseignants ont pris position dans des manifestes. Projet industriel contre lequel 13 communes du Soissonnais ont délibéré « contre ». Projet industriel contre lequel des milliers de soissonnais ont défilé dans les rues de Soissons ; contre lequel 19 676 pétitionnaires via la plateforme GreenVoice ont apposé leur signature. Projet industriel contre lequel ont voté 97% des Courmellois qui se sont exprimés lors d’une consultation citoyenne organisée par leur commune.

Projet industriel dont l’enquête publique s’est conclue par 84% de contributions « contre » son implantation et un rarissime avis négatif du commissaire enquêteur motivé sur le « principe de précaution ».

Le groupe Rockwool A/S c’est plus que cela : c’est une société collaboratrice du régime de Vladimir Poutine que le gouvernement Ukrainien qualifie lui-même de « sponsor de guerre », une multinationale qui a été épinglée pour avoir soutenu de différentes manières la guerre menée par la Russie en Ukraine. En particulier par le versement d’un impôt de guerre équivalent à 18 millions d’euros pour l’année 2022 et par la fourniture de matériel pour la construction de 31 navires de guerre depuis l’invasion de la Crimée en 2014.

La France n’a pas déclaré la guerre à la Russie mais l’État français soutient politiquement l’Ukraine et lui a versé 3,2 milliards d’euros d’aides militaires (armes, équipement et aide financière explicitement destinée à fins militaires) en sus des 5,6 milliards d’euros des institutions de l’UE.

Une quarantaine de multinationales sont qualifiées de « sponsor de guerre » par l’agence ukrainienne anti-corruption et parmi elles des sociétés françaises comme Bonduelle ou Yves Rocher mais aussi des fabricants d’isolants comme Knauf et Rockwool.

Il y a une contradiction manifeste entre l’aide apportée par la France à l’Ukraine pour la défense de son territoire et les subventions accordées aux multinationales qui soutiennent la Russie.

Rockwool a reçu plus de 20 millions d’euros de subventions au travers de l’ADEME, la région Hauts-de-France et GrandSoissons Agglomération.

Pire !

L’État français, via la préfecture de l’Aisne, attaque la commune de Courmelles en justice, tantôt pour avoir refusé de signer le permis de construire de l’usine, tantôt pour avoir imposé une clause de dérogation « espèces protégées » à un permis de construire accordé de manière provisoire en faveur de la société Rockwool.

L’État français soutient Rockwool, sponsor du belligérant russe, au mépris de la démocratie.

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