enquête publique et interpellations des élu.es, risques industriels

Non à Rockwool ! Rassemblement du 09 déc.23

Avec 150 personnes réunies le 09 décembre 2023, le combat contre Rockwool continue à Soissons. Le rassemblement se tenait devant le terrain où les travaux de terrassement ont débuté.

Une mobilisation croissante

Voici 5 ans, fin 2018, Rockwool organisait des réunions publiques pour présenter son projet, soutenu par une majorité d’élus qui ont pu affirmer que la fumée serait de la vapeur d’eau. Dès 2019, des réunions d’information ont été organisées et des tracts ont circulé pour dénoncer ces mensonges et les risques pour l’environnement, pour la santé et pour l’économie d’un tel projet. Le sujet s’est invité aux élections municipales de 2020 puis aux élections suivantes.

La démocratie bafouée

Lors de l’enquête publique fin 2020, malgré les confinements, plus de 500 personnes se sont déplacées ou ont apporté leurs contributions. 84 % de ces contributions étaient opposées avec des thématiques aussi diverses que les risques pour l’environnement, l’impact sur la santé, l’impact sur l’emploi, les risques industriels, mais aussi la défiance vis-à-vis des politiques et des institutions. Les contributions portaient aussi sur les alternatives avec des matériaux biosourcés en circuits courts. Fait rarissime, le commissaire enquêteur a émis un avis défavorable.

Ces thématiques ont été approfondies et tous les évènements suivant ont démontré la mobilisation citoyenne jusqu’aux manifestations de 2023 qui ont réuni chacune 1500 personnes.

L’enquête publique contre la ligne électrique en 2022 a rencontré la même proportion d’opposition. La consultation citoyenne organisée par la commune de Courmelles en juin 2023 a montré que 97 % de la population était opposée à ce projet.

Des recours juridiques sont encore en cours, certains en appel. Ces recours contestent la légalité de l’autorisation préfectorale, du permis de construire ou de l’utilité publique de la ligne électrique. Ils sont portés par des associations mais aussi par des communes.

L’État irresponsable

Le projet industriel de la multinationale Rockwool bénéficie du soutien de l’État. Les services préfectoraux ont négligé la plupart des arguments développés par le public, les professionnels ou les avocats. Ce projet d’un autre temps contredit pourtant toutes les annonces publiques nationales et territoriales pour la réduction des consommations d’énergie et de ressources, pour la préservation de l’environnement. Rockwool, c’est aussi le contraire d’un développement local qui crée des emplois pérennes. Car l’usine automatisée transformera des matières issus de sites lointains ou de la chimie.

Mais Rockwool pratique le green-washing comme le democraty-washing. Ce sont des champions de la propagande et de la manipulation. La surconsommation d’énergie, les émissions de polluants, la guerre comme la confrontation sociale forment leur quotidien.

Un rapport de force

Les 150 personnes réunies spontanément samedi (le rassemblement n’était pas déclaré) démontrent que la population reste mobilisée malgré le durcissement des relations. Rockwool n’a jamais été ouvert au dialogue et s’en tient à des promesses quant à l’organisation de groupe de citoyens-sentinelles. Ces dirigeants préfèrent demander le secours de la préfecture qui a mobilisé 26 gendarmes. Ils préfèrent installer une surveillance du site avec caméras et vigiles 24h/24.

Mais les citoyens-sentinelles sont présents pour rappeler aux pouvoirs publics que la démocratie prime les intérêts particuliers.

Article du journal l’Union : https://www.lunion.fr/id547598/article/2023-12-09/un-jour-va-sortir-de-la-legalite-les-opposants-rockwool-tentes-par-la?referer=%2Farchives%2Frecherche%3Fdatefilter%3Dlastyear%26sort%3Ddate%2Bdesc%26word%3Drockwool

Laisser un commentaire